É uma excelente pauta de reflexão
para a esquerda libertária brasileira. Na França, o Nouveau Parti Anticapitaliste, cujo
candidato presidencial, Olivier Besançonet. teve excelente participação nas
eleições presidenciais de 2007, entra em crise série por conta da luta interna
que fez prevalecer a hegemonia de uma corrente sectária e isolacionista.
Contra essa maioria, nasce uma tendência
- Unitários de Esquerda - que preconiza a necessidade de estabelecer uma
aliança com o Front de Gauche ( PCF e Parti de Gauche, uma dissidência, pela
esquerda, so PS) nas presidenciais de 2012. O movimento se deu a partir do
comunicado de Besançonet, negando qualquer possibilidade de lançamento de seu
nome, justamente por não concordar com a lógica sectária que fez com que o
partido tivesse sofrido brutal derrota nas cantonais do ano passado.
Ele denuncia a arrogância da maioria
interna, construída por conta de um a significativa debandada de quadros
dirigentes - alguns se transferindo para o Front de Gauche - , e consequente
redução de peso relativo dos segmentos mais voltados a uma política concreta,
condicionando o objetivo estratégico a passos táticos. Que não podem ser
guiados por um doutrinarismo propagandista, sem efeito concreto na luta das
massas.
As reportagens sobre a situação de NPA
seguem em francês, valendo um esforço de tradução com dicionário ao lado, para
aqueles que não identificarem as categorias políticas aí expostas
Divisé, le NPA fait face à l'échec de son projet
politique
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09.11.11 | 16h41 • Mis à jour le 09.11.11 |
C'est l'histoire d'un parti qui a explosé en vol. Un
candidat inconnu du grand public qui ne fait pas l'unanimité au sein du parti,
des désaccords stratégiques majeurs, une hémorragie d'adhérents : près de trois
ans après sa création, en février 2009, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA)
n'en finit pas de s'enfoncer
dans la crise.
Dernier exemple en date : la création d'un courant, emmené
par d'anciens proches d'Olivier Besancenot, sur une ligne opposée à celle de la
direction. Quand cette dernière refuse de discuter
avec le Front de gauche, la minorité souhaite rencontrer
le reste de la gauche radicale.
Le but : "ne
pas se contenter de la situation actuelle",
souligne Guillaume Floris, un des représentants de ce courant, et préparer
l'après-2012 en cas de victoire "d'un
gouvernement social-libéral", autrement dit du PS.
"On n'a
pas une chouette gueule, mais on fera mieux demain",
reconnaît, philosophe, Philippe Poutou, le candidat du parti, ouvrier
métallurgiste de 44 ans et ancien de Lutte ouvrière, qui stagne à 0,5 % des
intentions de vote. Loin de l'enthousiasme qui régnait à la création du NPA.
"DE
L'OR ENTRE LES MAINS"
Le parti ambitionne alors de tourner
la page de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) pour devenir
un parti de masse, qui rassemble la gauche anticapitaliste. Et qui surfe sur la
popularité de son candidat d'alors, Olivier Besancenot, 4,08 % des voix en
2007. Le jeune facteur est de toutes les mobilisations, sur toutes les télés.
Enseignants, associatifs, jeunes salariés, chômeurs viennent grossir
les rangs du nouveau parti qui revendiquera jusqu'à 9 000 adhérents.
"On se
disait qu'on allait changer le monde, qu'on avait de l'or entre les
mains, se souvient Leila Chaibi, qui a rejoint le NPA à sa
fondation avant de se tourner
vers le Parti de gauche. Je
n'étais pas venue pour faire des scores de groupuscules mais j'ai vite
eu l'impression qu'on nous prenait pour des cons."
Les premières difficultés apparaissent aux élections
européennes de juin 2009, sur une question qui restera une ligne de fracture,
celle de l'unité avec le reste de la gauche radicale. Les discussions achoppent
sur l'indépendance vis-à-vis du PS. Le NPA part seul, récolte 4,9 % des voix et
aucun élu. "On a sous-estimé
l'aspiration unitaire, souligne un cadre des minoritaires. On a été un peu arrogants en pensant
qu'entre nous et le PS, il ne restait plus grand-chose et que ce n'était pas la
peine de faire beaucoup d'efforts pour continuer à élargir la structure. Ça a contribué à nous isoler."
Isolationniste et sectaire, ce sont les reproches adressés
aujourd'hui par les minoritaires à la direction, en partie issue de petits
courants révolutionnaires, comme ceux venus de Lutte ouvrière. "Isolés de quoi ? se
justifie Alain
Krivine, ancien candidat de la LCR à la présidentielle. Nous sommes totalement unitaires dans les
luttes. Débattre avec le Front de gauche oui, aller ensemble aux élections non."
Lassés d'attendre
l'ouverture, les militants ont fini par déserter.
Trois ans après sa création, le NPA a perdu la moitié de
ses effectifs. "La LCR était
une organisation ouverte qui s'intéressait à tout ce qui se passait à gauche, note
Christian
Picquet, ancien du NPA passé au Front de gauche. Tout ça a été bradé pour créer une formation hétéroclite dont le seul
ciment était la personnalité de Besancenot." La nom de
l'ancien candidat à la présidentielle reste profondément attaché à celui du
NPA.
"GÂCHIS"
Après le débat fratricide sur la candidature d'une femme
voilée aux régionales de 2010, c'est lui qui portera un nouveau coup de massue,
en renonçant à se présenter
en 2012. Contacté, M. Besancenot n'a pas souhaité s'exprimer
sur ce sujet.
"Gâchis",
c'est le mot qui revient le plus souvent dans la bouche de ceux qui ont cru au
pari du NPA. " Le projet fondateur
est toujours valide, se défend Christine Poupin, une des deux
porte-parole du parti. Mais la
courbe de santé du NPA correspond à celle du mouvement social, avec ses
offensives et ses reflux. Pour l'instant, on ne trouve pas les moyens pour que
ça s'exprime."
C'est tout le paradoxe : malgré un contexte économique et
social qui devrait lui être
favorable, le message du NPA reste inaudible. "C'est un échec à l'aune d'une opportunité historique rare",
estime Vincent
Tiberj, chercheur à Sciences Po. "Le tableau n'est pas fantastique mais n'enterrez pas trop vite le
NPA", plaide Alain Krivine.
Si les minoritaires n'ont pas – encore – décidé de quitter
le parti, la campagne présidentielle s'annonce particulièrement difficile. Et
pourrait bien s'achever
plus tôt que prévu : pour l'instant, le NPA reconnaît n'avoir
recueilli qu'environ 200 promesses de signatures.
Raphaëlle
Besse Desmoulières
Au NPA, les anciens proches de Besancenot constituent un courant
minoritaire
LEMONDE.FR | 04.11.11 | 16h46 • Mis
à jour le 04.11.11 | 18h10
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) s'enfonce dans la crise. Alors que l'organisation tente très difficilement de rassembler les 500 signatures de maires nécessaires à la présentation de son candidat, Philippe Poutou, que ce dernier ne décolle pas dans les sondages, sa minorité se structure et publie un texte très critique sur les deux premières années d'existence du parti, et sur la ligne de la campagne présidentielle de leur candidat.
Emmenée à la fois par une équipe qui fut un temps le
cercle le plus proche d'Olivier Besancenot et des cadres du mouvement se
reconnaissant dans la sensibilité dite "unitaire", ce courant – dit plateforme B –, qui
a recueilli 40 % des voix lors de la dernière conférence nationale de juin
2011, a décidé de se constituer
en tendance. C'est un pas de plus dans l'approfondissement de la crise de
direction que connaît le NPA depuis un an.
Ecrit par une partie du noyau de cadres fondateurs – Pierre-François
Grond, Myriam Martin,
Ingrid Hayes,
Guillaume Liégard, Anne
Leclerc et Frédéric
Borras – le texte de huit pages dresse un tableau sombre de l'état de
l'organisation et surtout de la concrétisation de son projet. "La situation du NPA est désormais
extrêmement grave", attaquent d'emblée les auteurs. "Le succès, l'enthousiasme du
processus fondateur est très loin derrière nous".
"LE
PARTI DES ANONYMES" CONTRE "LA VIEILLE GAUCHE"
Détaillant les signes de cet affaiblissement – "organisation isolée et propagandiste,
incapable d'une quelconque démarche unitaire" –, la note
confronte cette image bien terne avec la situation du NPA lors de sa
constitution, quand son leader était au sommet de sa gloire. "Olivier Besancenot et le NPA
apparaissaient presque comme la seule force d'opposition",
soulignent les auteurs.
Mais cette popularité politique a conduit à un
comportement "triomphaliste"
et, "passant de l'enthousiasme
à l'arrogance", à ignorer
les autres organisations de gauche, niant ainsi une réalité politique qui lui a
ensuite éclaté à la figure. Se posant dès le début comme la seule "vraie
gauche", les ex-amis de M. Besancenot reconnaissent s'être
volontairement coupés de la gauche radicale d'alors, PCF comme Parti de gauche. "En arguant de l'impossibilité d'un
accord au nom des désaccords à venir sur les élections régionales de l'année
suivante, nous avons donné le sentiment que nous ne cherchions qu'un prétexte.
Ce qui était de fait vrai", reconnaissent les anciens amis
d'Olivier Besancenot. La sanction a été immédiate : "un authentique échec" aux régionales, souligne
le texte.
Le texte revient aussi sur un épisode tendu de ces deux
ans passés : la présentation d'une candidate voilée dans le Vaucluse et ses
conséquences internes. "Cette
question a joué un rôle important dans la marginalisation électorale et
politique du NPA", soulignent les cadres dissidents. Départs
de militantes, incompréhension et distanciation des réseaux féministes et
surtout "secondarisation"
de la question du féminisme.
"CONSTRUIRE
UN BLOC DE GAUCHE INDÉPENDANT DU PS"
La tentative de créer
une autre forme de parti, plus ouvert, plus large a elle aussi échoué,
estiment-ils. Le fonctionnement interne - trop calqué sur celui de l'ex-LCR -
n'a pas réussi à attirer
durablement.
Pour l'avenir,
le nouveau courant assure que le NPA doit changer
d'orientation et "commencer
à regrouper les forces disponibles pour construire un bloc de gauche indépendant du PS".
Il faut offrir
une perspective à tous les déçus à venir de
la gauche pour l'après-2012, écrivent ses animateurs.
L'objectif de la réunion du week-end de ces militants, qui
s'appellent désormais "unitaires anticapitalistes", est d'acter
d'une part le divorce opéré dans l'ancienne direction et de rassembler
tous les déçus du NPA. Et ils sont nombreux tant l'organisation a subi une
hémorragie depuis les européennes de 2009, avec près de deux tiers d'adhérents
en moins.
"Nous
voulons remettre tout ça en mouvement pour
reconstruire", explique Pierre-François Grond, ex-bras droit
d'Olivier Besancenot. En tout cas, ils sont formels, pas question de quitter
le NPA : "Ça n'a pas de sens
de sortir, et nous n'avons pas envie de rejoindre le Front de gauche",
affirme Guillaume Liégard.
Quem dera que no brasil tivéssemos algo parecido. Todo principismo esquerdista deve ser combatido, assim como as ampliações sem critério. O mais acertado seria uma frente mais ampla. O NPA pra mim era composto só pelo que seria no Brasil o Enlace.
ResponderExcluirUm abraço