Matéria do L'Humanité- 21/10/11, ainda sobre a campanha eleitoral na Tunísia, mas com muita informação sobre o conjunto de forças políticas que disputam o futuro do país.
La campagne de l’élection de l’Assemblée constituante,
qui a lieu ce dimanche, a été marquée par des violences verbales et
physiques contre les formations se positionnant contre les islamistes
donnés favoris par les sondages.
Tunisie, envoyé spécial.
« Dieu a fait descendre un livre (le Coran), il faut l’appliquer pour
qu’on puisse vivre dans un pays sain, débarrassé de la corruption et
des mauvaises mœurs », explique ce militant d’Ennahdha à un groupe de
badauds dans un quartier populaire de Tunis. Le discours islamiste est
simple, voire simpliste. Et il semble prendre dans la mesure où la
présence de 115 partis (plus de 1 600 listes électorales) le rend plus
visible. Ennahdha est la seule formation développant un discours
politico-religieux porté par la force du nombre (ses militants
quadrillent le terrain) et… l’argent. Ennahdha est un parti riche et ne
le cache pas : il s’est offert un siège moderne dans le quartier
Montplaisir à Tunis.
Contrairement aux idées reçues, les salafistes ne sont pas ses
adversaires. La violence de ce mouvement, dont Tunis a été l’objet
mercredi 12 et vendredi 14 octobre, rend le discours d’Ennahda, qui
bénéficie du soutien tacite de Washington et Paris (voire ci-contre),
rassurant. D’ailleurs les salafistes ne critiquent jamais le « grand
frère » : leurs cibles sont les partis progressistes et démocrates, en
particulier le Pôle démocratique et moderniste (PDM) dont le
positionnement vis-à-vis de l’islam politique est clair. Alors que les
partis, les plus en vue – Ettakatol (Forum démocratique pour le travail
et les libertés, soutenu par l’Internationale socialiste) de Mustapha
Ben Jaafar, voire le PCOT (Parti communiste ouvrier tunisien) de Hamma
Hammami – et d’autres formations dites de centre gauche ou libérales
cultivent l’ambiguïté vis-à-vis de l’islam politique.
50 % de femmes chez les progressistes du pdm
Le PDM, coalition électorale regroupant Ettajdid (issu de la mouvance
communiste), des associations de la société civile, dont les femmes,
des partis de gauche, des syndicalistes et des personnalités, subit de
plus en plus d’attaques verbales. Il est qualifié de « mœurs
dissolues », d’« athées et de mécréants », de « parti de la France »,
expliquait mercredi lors d’un point de presse, Riadh Ben Fadhel, l’un de
ses dirigeants. À Sousse, Sfax et dans plusieurs villes du pays, ses
militants ont été agressés, ses meetings attaqués par des salafistes et
des nervis de l’ex-régime de Ben Ali.
La raison ? Le discours du PDM, malgré ses faibles moyens, commence à
mordre dans l’électorat populaire. C’est la seule formation, avec
Ennahdha, à avoir présenté des listes dans les 33 circonscriptions
électorales du pays. C’est surtout la seule formation qui se prononce
nettement pour la séparation du religieux et du politique et qui joue la
carte de la parité : 50 % des têtes de liste sont des femmes.
Khadija Ben Hassine, 55 ans, professeur d’université, en est une.
Dans la circonscription de Maanouba, chef-lieu d’une préfecture, 360 000
habitants, à la fois pôle universitaire et surtout région agricole,
région acquise, selon les sondages aux islamistes, cette femme a réussi,
grâce à un groupe de petits et moyens agriculteurs et laitiers, à
toucher et gagner la confiance des rudes paysans de la région. Partout
elle dénonce la fiscalité injuste et une politique de crédit
« attrape-nigauds », sur fond de corruption et de passe-droits, qui
ruinent les paysans, les forçant à vendre leurs lopins, leurs vaches,
pour aller grossir les bidonvilles de la région alors qu’ils avaient des
terres et une habitation.
« On leur a enlevé leur dignité. Après le 14 janvier,
explique-t-elle, les islamistes d’Ennahda, ont pris en main l’Utap (le
syndicat paysan) qui était une officine du pouvoir et justifiait tous
les mauvais coups perpétrés contre les petits agriculteurs par l’ancien
régime. Mais Ennahda reproduit les mêmes pratiques, distribuant
semences, fourrages et aliments de bétail aux seuls paysans soutenant le
parti de Dieu. Des agriculteurs et éleveurs ne se sont pas laissé faire
et ont organisé des rassemblements avec leurs vaches devant le siège de
l’Utap de la localité d’El Jedaïda, avec le soutien du PDM. (…) On est
d’ailleurs les seuls à avoir des militants paysans dans la région. »
Mardi, à Jedaïda, les agriculteurs et éleveurs militants ont
accompagné la tête de liste du PDM, distribuant des tracts, organisant
des rencontres avec les paysans sur la politique agricole. « J’organise
aussi des cafés citoyens dans les villages et les hameaux, dit la
militante. C’est dur. Rien n’est encore gagné. On n’a pas les moyens
d’Ennahda. Mais ici, quand on gagne un paysan, on gagne tout le groupe.
Je suis moi-même fille de petit agriculteur. Ils me considèrent comme
une des leurs. » Dimanche, la question est de savoir combien de
Tunisiens se rendront aux urnes. L’abstention favorise les islamistes.
Et dans ce cas de figure, la victoire leur donnerait les coudées
franches au sein de l’Assemblée constituante pour élaborer une
Constitution qui leur donnerait les clés pour imposer à terme leur
projet de société.
Quem sou eu
- Milton Temer
- Jornalista, por conta de cassação como oficial de Marinha no golpe de 64, sou cria de Vila Isabel, onde vivi até os 23 anos de idade. A vida política partidária começa simultaneamente com a vida jornalística, em 1965. A jornalística, explicitamente. A política, na clandestinidade do PCB. Ex-deputado estadual, me filio ao PT, por onde alcanço mais dois mandatos, já como federal. Com a guinada ideológica imposta ao Partido pelo pragmatismo escolhido como caminho pelo governo Lula, saio e me incorporo aos que fundaram o Partido Socialismo e Liberdade, onde milito atualmente. Três filh@s - Thalia, Tainah e Leonardo - vivo com minha companheira Rosane desde 1988.
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