Les Européens constatent leur profond désaccord à quatre jours du Conseil européen de Bruxelles
(...)DÉBAT DÉLÉTÈRE
Le conflit porte sur la manière de multiplier la force de frappe du fonds européen de stabilité financière. Mme Merkel et M. Trichet ne veulent pas impliquer la BCE et le débat devient délétère avec M. Sarkozy. Certains commencent déjà à minimiser les risques d'un échec catastrophique dimanche. "Il faut sécuriser l'option centrale", confie un négociateur français, celle de la garantie aux emprunts émis par les Etats en difficulté. Elle n'est pas encore acceptée par les Allemands. Le sujet est ardu. "Les ministères des finances s'arrachent les cheveux, les problèmes juridiques sont nombreux", confie un négociateur.
Rien n'est prêt non plus sur la Grèce. Le FMI et la Commission n'ont pas de vision commune sur la restructuration de la dette hellène et sa soutenabilité. "Tout doit être prêt dimanche, et ils n'ont pas les mêmes hypothèses" de travail, s'afflige un négociateur. Enfin, les banques font un lobbying intense pour échapper au ratio de fonds propres de 9% qu'on veut leur imposer.
Bref, on est loin de l'accord "massif" que souhaite M. Sarkozy pour endiguer la crise et rassurer les marchés. Les négociations devaient continuer jeudi à Bruxelles entre les directeurs du trésor, et vendredi entre les ministres des finances de la zone euro. M. Sarkozy et Mme Merkel pourraient se retrouver samedi à Bruxelles, en marge de l'habituel dîner du Parti populaire européen.
Frédéric Lemaître (à Berlin), Arnaud Leparmentier, Cécile Prudhomme (à Francfort) et Philippe Ricard (à Bruxelles)
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