Sarkozy só esquece de dizer, agora, que o exemplo Zapatero é digno de receio, não por ser um exemplo de administração socialista, mas exatamente por ter cedido ao cantochão neoliberal que levou os socialdemocratas - Tony Blair e sua concepção de 3ᵃVia, na Inglaterra, na sequência de Craxi, na Itália e do próprio Mitterrand do segundo mandato, na França - e darem forma concreta às contra-reformas sociais idealizadas e iniciadas pela parceria trágica entre Reagan e Tatcher, lá no início da década de 80. Ou seja; grande parte da tragédia existencial da Europa de hoje se deve realmente à acomodação ideológica - para não usar o correto termo, traição - dos socialdemocratas.
Que Hollande, tradicionalmente ligado aos moderados do Partido Socialista, vença p 2ᵒ turno, na França, porque derrotar Sarkozy é fundamental. Mas que tenha claro, como diz de forma indireta a conclusão do editorial: a pressão do Front de Gauche, voto decisivo para essa previsível vitória, é para ser considerada e implementada, se não quiser devolver o governo à direita nas próximas presidenciais.
Segue a matéria do Rue 89:
Le trou de mémoire de Sarkozy quand il dénonce l’Espagne de Zapatero
Nicolas Sarkozy au Parisien ce dimanche :
« Un choix historique s’offre aux Français. La France n’a pas le droit à l’erreur. Les Français regardent ce qui se passe ailleurs : en Grèce, les salaires ont baissé de 22,5 %, l’Espagne vient d’être dégradée et est à 24 % de chômage… Or l’Espagne socialiste de M. Zapatero était l’exemple à suivre pour François Hollande. »
Seulement pour François Hollande ?
Devinette. Qui a dit, en janvier 2007 à Madrid, après trois ans de pouvoir de José-Luis Zapatero ?
« Que la France sans renier aucune de ses valeurs de solidarité et de justice regarde l’Espagne. Elle y verra ce que peut accomplir une société d’entrepreneurs, une société qui libère l’initiative et récompense l’effort, le mérite, le risque. Elle y verra comment la joie de vivre revient avec la réussite économique, comment la créativité revient avec la prospérité, comment le bonheur peut redevenir une idée neuve dans un pays qui l’avait perdu depuis longtemps. “
Deuxième devinette. Qui, à la même époque, vantait le système des subprimes à l’américaine, qui a par la suite précipité l’Espagne dans la crise dont elle paye encore les conséquences ? Vous connaissez évidemment la réponse, même si Nicolas Sarkozy évite de s’en vanter aujourd’hui.
Une fois ces corrections établies, il reste un fait : l’Espagne et la Grèce avaient à leur tête des chefs de gouvernement socialistes qui ont une lourde responsabilité dans la crise qui frappe leurs pays.
En mars dernier, lors d’une réunion des sociaux-démocrates européens à Paris, il y avait un élément (modeste...) d’autocritique sur cet échec de leurs formations qui, à un moment, ont été en position de peser sur le cours de l’Europe, et ont cédé aux sirènes néo-libérales dominantes.
Au-delà des arguments de campagne de Nicolas Sarkozy, il y a assurément des leçons à tirer pour éviter que, de retour aux affaires, la gauche en France et ailleurs en Europe, ne refasse les mêmes erreurs.
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