Abre aspas para a tradução de parágrafo definitório na matéria do Le Monde, cujo noticiário se pauta por uma leitura leniente dos abusos de Israel sobre Gaza e Cisjordânia (tratados como abrigos de "ameaças terroristas):
"A solução? Internamento de longa duração. O ministério da Defesa vai começar, a partir da próxima semana, a construção de campos de "detenção"podendo "abrigar"20 mil pessoas, no deserto de Neguev. Essa política se tornou possível pela modificação da lei anti-infiltração aprovada em janeiro de 2012, que permte a manutenção, detidos, de imigrantes ilegais - sem processo - durante períodos que podem chegar a 3 anos.
Num país de forte imigração histórica como Israel, esse arrocho na segurança não é aceito sem críticas: de pronto porque a chegada dos falachas (judeus originários da Etiópia) a Israel é de passado recente (entre 1980 e 1991). Mas, para além dissom porque toda referência a campos de detenção gera muita sensibilidade em Israel"
Segue a íntegra
Israël passe à l'offensive contre les immigrés clandestins africains
Un migrant observe une manifestation anti-immigration africaine en Israël, dans les rues de Tel-Aviv, le 30 mai.
DAVID BUIMOVITCH/AFP
Jérusalem Correspondant (Le Monde 10/06/12)
Des camps de détention sont prévus pour lutter contre une immigration à l'origine d'incidents racistes
|
Huit jours : c'est
le délai accordé par le ministre de l'intérieur israélien, Eli Yishai,
aux immigrés illégaux originaires du Soudan du Sud pour quitter
volontairement l'Etat juif, faute de quoi ils seront expulsés. Le chef
du parti ultraorthodoxe Shass a fait cette annonce, jeudi 7 juin, peu
après qu'un tribunal de Jérusalem a rejeté le recours déposé par des
organisations de défense des droits de l'homme, au motif que celles-ci
n'ont pas produit la preuve que les intéressés seront en danger s'ils
retournent dans leur pays.
Ceux qui acceptent de partir se verront offrir 1 000 euros
et un billet d'avion. La mesure devrait concerner environ 1 500
ressortissants sud-soudanais, mais les associations d'aide aux réfugiés
assurent qu'ils ne sont pas plus de 700. " Ce n'est pas une guerre contre les infiltrés - immigrants illégaux - , mais une guerre pour la préservation du rêve sioniste et juif sur la terre d'Israël ", a expliqué M. Yishai, en précisant qu'il s'agit d'une première étape vers l'expulsion de tous les illégaux.
En raison de sa situation économique enviable (4,8 % de
croissance en 2011), Israël attire de plus en plus d'immigrants
économiques illégaux. Depuis environ un an, le rythme des arrivées s'est
accru, jusqu'à 1 500 clandestins par mois, surtout originaires
d'Erythrée et du Soudan. Tous pénètrent par le sud du pays, en
franchissant la frontière avec l'Egypte.
Pour endiguer ce flot migratoire et lutter contre la menace
terroriste en provenance de Gaza et du Sinaï, Israël construit une
barrière grillagée sur les 240 kilomètres de cette ligne frontalière qui
devrait être achevée fin 2012. Pour le moment, elle n'est pas efficace.
C'est la première raison de cette répression anti-immigrés décidée par
le premier ministre, Benyamin Nétanyahou. La seconde est que les
incidents racistes visant les Noirs se sont multipliés ces dernières
semaines. Le dernier en date, le 4 juin, a pris la forme de l'incendie
volontaire d'un appartement occupé par des Erythréens à Jérusalem.
L'expulsion probable des SudSoudanais n'est qu'une facette
d'un dispositif plus vaste visant à s'attaquer au problème des quelque
62 000 immigrés africains illégaux résidant en Israël.
M. Nétanyahou a reconnu qu'il est difficile à l'Etat juif
d'expulser les Erythréens et les Soudanais en raison des menaces qui
pèsent sur eux dans leurs pays. " Il y a encore environ 15 000
Soudanais et 35 000 immigrés d'Erythrée : pour le moment je ne suis pas
autorisé à les faire sortir ", a confirmé M. Yishai.
Internement longue durée
La solution ? L'internement de longue durée. Le ministère de
la défense va commencer, dès la semaine prochaine, la construction de
camps de détention pouvant abriter 20 000 personnes, dans le désert du
Néguev. Cette politique est rendue possible par une modification de la
loi anti-infiltration, approuvée en janvier 2012, qui permet de
maintenir en détention des immigrés illégaux - sans procès -, pendant
une période allant jusqu'à trois ans.
Dans un pays de forte immigration historique comme Israël,
ce tour de vis sécuritaire n'est pas accepté sans critiques : à la fois
parce que l'arrivée des falachas (juifs originaires d'Ethiopie) en
Israël n'est pas très ancienne (entre 1980 et 1991) et, au-delà, parce
que toute référence à des camps de détention reste très sensible en
Israël.
Laurent Zecchini
|
Nenhum comentário:
Postar um comentário